On ne peut rien dire à ce sujet sans susciter aussitôt des réactions. C'est pourtant une réalité et je le dis sans aucune passion et sans aucune idéologie car je pense qu'il y a des enceintes où l'on peut arriver à dialoguer. Le question est bien là : il est considéré que si telle est la volonté de l'éducation nationale, il faut la respecter et l'accompagner. J'ai un exemple très précis à ce propos dans ma région mais je ne le citerai pas. C'est la raison – pas la seule, certes, mais elle n'a rien d'anecdotique – pour laquelle les classes de CFA ne se remplissent pas.
Dans ces conditions, il faut absolument adapter le bac professionnel en trois ans aux réalités de l'apprentissage sinon nous aurons des difficultés pour le faire progresser et surtout les effectifs des jeunes qui ne sont pas les plus qualifiés risquent de diminuer. La position de fond que nous avons par rapport aux contrats d'avenir et aux contrats jeunes, c'est que nous devons absolument réfléchir à des solutions pour les jeunes non qualifiés.
Essayer de dire les choses sans passion n'empêche pas, me semble-t-il, de dire les choses avec raison.