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Intervention de Xavier Bertrand

Réunion du 12 mai 2011 à 09:
Débat sur la formation et l'emploi des jeunes

Xavier Bertrand, ministre du travail, de l'emploi et de la santé :

Le plan d'urgence c'était au coeur de la crise. Compte tenu des impératifs que tout le monde connaît, si demain, vous étiez à ma place – ce que je ne souhaite pas pour des raisons politiques et quant aux choix que vous proposeriez –, vous verriez que les discours ne dureraient qu'un temps. Lorsqu'il y a un dispositif exceptionnel au coeur de la crise, vous ne pouvez pas le prolonger lorsque vous approchez de la sortie de crise. Pour nos concitoyens, la sortie de crise sera clairement caractérisée par la baisse du chômage, mois après mois, de façon conséquente. La meilleure réponse aux problèmes de pouvoir d'achat est d'abord l'emploi. Je ne me tromperai pas sur la notion de sortie de crise. Derrière tout cela les crédits sont les mêmes. Cela dit, j'ai indiqué devant l'assemblée plénière du Conseil national des missions locales que l'on pouvait vérifier dans les négociations, les conventions par région et parfois au sein d'une même région.

Vous m'avez demandé quels moyens supplémentaires avaient été apportés. En 2011, 30 millions d'euros supplémentaires l'ont été, grâce à une décision des partenaires sociaux pour l'accompagnement de 20 000 jeunes « décrocheurs » sortis du système éducatif sans qualification professionnelle ou sans diplôme. Voilà ce qui est mis en place et qui permet d'aller dans le sens de l'accord des partenaires sociaux, que je tiens à saluer, parce que 65 000 jeunes sont concernés. Je crois aux missions locales – pas seulement parce que j'en ai une dans ma ville – mais parce que nous avons décidé que la prescription des contrats aidés se ferait aussi par les missions locales, ce qui montre qu'on leur fait confiance.

Pour l'instant, cela se passe par bassin d'emploi autour du sous-préfet. Mais dans la mesure où les missions locales pourront prescrire des contrats aidés, c'est bien la preuve que j'y crois.

En conclusion, je citerai trois chiffres. Je ne souhaite pas vous compromettre, monsieur Gille, mais il me semble que nous ayons raison tous les deux. (Sourires.) Entre le mois de mars 2010 et le mois de mars 2011, la DARES indique que le nombre de jeunes au chômage a baissé de 6,6 % contre 9% selon l'INSEE. Pourquoi ces différences de chiffres ? Je mettrai tout le monde d'accord en disant qu'en Indre-et-Loire, le pourcentage est de moins 20 % depuis quatre mois !

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