Nous sommes au coeur d'un débat fondamental pour la jeunesse, et nous voyons bien au travers de toutes les interventions, dont celles de nos collègues des groupes SRC ou GDR, que le taux de chômage des jeunes est un problème structurel. Bien sûr, la crise a touché plus fortement des catégories en difficulté par rapport à l'emploi, telles que les jeunes ou les seniors, mais ce problème existait avant 2007, ou 2002, il existe depuis les années 1980, et toutes les mesures mises en place jusqu'ici n'ont pas réussi à inverser durablement ou fortement les tendances.
Ce débat est l'occasion pour nos collègues socialistes d'étalonner un certain nombre de propositions ou de promesses électorales. On nous ressort les emplois jeunes, certes de façon plus modeste : 300 000 au lieu de 700 000.
Je voudrais insister sur le vice initial de ces emplois jeunes, et qui marque leur échec : ces emplois ont été avant tout occupés par des jeunes surdiplômés pour les postes qui leur étaient offerts. On s'est trompé de cible : ils étaient occupés par des jeunes de niveau Bac +2, Bac +3, Bac +4, j'ai même vu des jeunes de niveau Bac +5 occuper des emplois jeunes. Tous se retrouvent à terme dans des situations d'emploi sous qualifiés. Aujourd'hui, nos collègues socialistes proposent des emplois au SMIC pour la même cible.
Ma question porte sur les mesures annoncées depuis le 1er mars par le Président de la République : quelles sont leurs perspectives de mise en oeuvre ? Vous avez abordé le contrat d'autonomie, ou les contrats de professionnalisation, quelle approche globale peut-on faire de ce train de mesures ?