Monsieur le ministre, je veux revenir – c'est l'inconvénient de l'exercice – à la question de l'apprentissage, que vous avez déjà abordée.
Les jeunes rencontrent – et nous, élus, sommes souvent confrontés à ce problème – de grandes difficultés pour trouver un maître de stage, une entreprise qui les accueille. Souvent, l'entreprise se trouve très éloignée de leur CFA, ce qui pose des problèmes de transports. Une enquête de la Jeunesse ouvrière chrétienne, qui a beaucoup travaillé sur cette question, montre que certains maîtres de stage ne sont pas assez formés ou ne sont pas assez disponibles pour les apprentis.
Souvent, ces jeunes représentent pour ces entreprises une main-d'oeuvre bon marché. Comme ils méconnaissent leurs droits, et sont aussi désireux de faire leurs preuves, certains jeunes travaillent au-delà des règles fixées par le droit du travail.
Il est possible, je pense, de rémunérer les apprentis à hauteur de la richesse qu'ils créent. On pourrait revaloriser leur rémunération pour que, dès la première année, elle se situe à un plancher équivalent à 50 % du SMIC. Il serait également nécessaire de dispenser aux apprentis des formations au droit du travail, pour qu'ils soient en mesure d'identifier d'éventuels abus d'employeurs peu scrupuleux, et d'y résister.
Enfin, je crois qu'il est nécessaire de faire un effort sur la formation des maîtres de stage. Il est indispensable de renforcer les moyens de l'inspection du travail, pour garantir que ces nouveaux droits accordés aux apprentis seront bien respectés par les employeurs.
Monsieur le ministre, vous engagez-vous à améliorer les droits des apprentis, leur assurant de meilleures conditions de vie et de formation ?