Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de François Pupponi

Réunion du 12 mai 2011 à 09:
Débat sur la formation et l'emploi des jeunes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

Ma question me permettra peut-être d'avoir les chiffres du Val d'Oise. (Sourires.)

Je veux intervenir, non pas sur le problème de l'emploi des jeunes en général, mais, plus spécifiquement, sur celui des jeunes dans les quartiers. Là aussi, les chiffres sont redoutables, puisque, si 22 % des jeunes sont au chômage sur l'ensemble du territoire national, 42 % le sont dans ces quartiers. Il y a d'ailleurs une différence entre les jeunes hommes et les jeunes femmes : 43 % des jeunes hommes sont au chômage, 37 % des jeunes femmes le sont.

Il s'agit donc d'une situation particulière, due à l'enclavement, à des questions de formation, à des problèmes de discrimination – il faut en parler, parce que c'est une réalité – et à l'éloignement entre l'offre d'emploi et la demande.

Nous, nous essayons de formuler des propositions assez précises.

Il faut d'abord, bien entendu, poursuivre la mise en oeuvre des dispositifs de création d'emplois dans ces territoires. À cet égard, il conviendra de trouver, avant la fin de l'année, une solution à la suppression des zones franches. Nous sommes en mai et, dans quelques mois, les dispositifs qui ont permis la création d'emplois dans ces territoires et qui ont été une vraie réussite, vont disparaître. Il serait temps de proposer une solution de remplacement.

Il est également indispensable de trouver un moyen de permettre aux populations, notamment aux plus jeunes, d'avoir accès à l'emploi en dehors de leur territoire. Nous sommes tous d'accord pour reconnaître que le contrat d'autonomie, qui avait été proposé dans le cadre du plan Espoir banlieues, n'a pas donné les résultats escomptés. Beaucoup de contrats ont été signés, mais ils n'étaient pas forcément liés à l'emploi. Nous proposons donc une sécurisation de ces habitants auprès des employeurs. Cela correspond à une demande.

Vous avez parlé, monsieur le ministre, de l'alternance. Vos propositions, que nous critiquons, ne seront pas applicables dans ces territoires. Aujourd'hui, les jeunes qui veulent entrer en apprentissage ne trouvent pas d'employeurs qui les accompagnent. Les employeurs sont souvent trop loin. Il existe bien, dans ces quartiers, des micro-entreprises, mais elles ne sont pas en mesure de mettre en oeuvre l'apprentissage. Par conséquent, il faut trouver une solution.

Je ne prendrai qu'un exemple : l'IMA de Villiers-le-Bel compte trente apprentis dans le domaine de la mécanique qui ne trouvent pas d'employeurs. Les cours ont cessé. On est à quinze kilomètres de Paris. On voit bien qu'il faut mettre en place des dispositifs spécifiques. Ne jamais oublier qu'il y a des situations particulières, qui nécessitent des mesures particulières.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion