Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mes chers collègues, ma question s'adresse à M. le Premier ministre et concerne bien évidemment la situation outre-mer. (M. Borloo quitte l'hémicycle. – « Au revoir Borloo ! » sur les bancs du groupe SRC.) Je voudrais y associer mes collègues ultramarins Victorin Lurel, Louis-Joseph Manscour et Serge Letchimy, retenus dans leur circonscription par la crise sociale.
Après les blocages survenus à la Réunion et en Guyane au mois de novembre dernier, la tension sociale dans les départements d'outre-mer est encore montée d'un cran avec les grèves générales et la paralysie de la Guadeloupe et de la Martinique.
On l'a dit, la principale revendication concerne la vie chère. Monsieur le Premier ministre, la vie chère est pour nos territoires un véritable fléau que l'insularité ne saurait à elle seule expliquer. Tous les dispositifs d'observation des prix se sont révélés inefficaces. Alors que l'État a prêté massivement aux banques, celles-ci continuent de pratiquer outre-mer des taux proches de l'usure. La situation n'est plus tenable.
Monsieur le Premier ministre, il ne s'agit pas de simples mouvements catégoriels, mais d'un mouvement social profond, qui traduit l'authentique malaise éprouvé par nos populations. La situation est explosive et risque de dégénérer gravement dans tous les DOM. Souvenez-vous de la révolte de 1967 en Guadeloupe !
Les négociations s'enlisent et le gouvernement s'en désintéresse. (M. Jégo change de place.)