La réforme prévoyait, en outre, la parité exacte du temps de parole entre l'opposition et la majorité lors des questions au Gouvernement. De fait, cela a considérablement augmenté les prises de parole de l'opposition. Patatras ! L'opposition n'en a pas moins voté contre cette réforme majeure du règlement de l'Assemblée nationale.
Jamais deux sans trois, le troisième rendez-vous de l'histoire manqué par l'opposition est celui d'aujourd'hui. Des débats extrêmement riches en commission témoignaient d'une bonne volonté et d'une réflexion très solide sur cette règle d'or dont le principe a été proposé par nos collègues du groupe Nouveau Centre. Pourtant, à l'issue du débat dans l'hémicycle, patatras ! Une fois de plus, le groupe socialiste annonce qu'il va voter contre cette réforme majeure des finances publiques, pourtant de nature à nous permettre de nous montrer respectueux envers les générations futures et de parvenir le plus rapidement possible à l'équilibre de nos comptes publics.
Voilà, mes chers collègues, la situation telle qu'elle se présente aujourd'hui.
J'espère cependant que, dans un dernier sursaut de dignité et dans le souci de l'intérêt général, l'opposition se ralliera à la majorité et décidera de voter en faveur de ce projet de loi constitutionnelle. Bien sûr, je rêve, car la position du groupe socialiste est dictée par un principe caché (« Patatras ! » sur plusieurs bancs du groupe SRC) : l'incapacité des socialistes de financer les soixante propositions qu'ils ont formulées il y a quelques semaines ! Le parti socialiste est incapable d'apporter la preuve que ses promesses de 300 000 emplois par-ci, d'une banque publique d'investissement par-là, des promesses qui n'engagent que ceux qui les reçoivent, pourront être financées sans recourir au déficit.