Vos propos, madame la ministre – qui me paraissent en contradiction avec ceux du Président de la République – sont édifiants : ils montrent bien l'absence de maîtrise du nucléaire. Il est assez angoissant, en effet, de vous entendre dire que personne ne sait quand l'accident de Fukushima sera clos, que la contamination n'est pas maîtrisée et qu'il existe de larges zones dans lesquelles il sera impossible de vivre avant longtemps.
Le Président de la République a annoncé un audit financier de la filière nucléaire par la Cour des comptes ; vous venez d'indiquer que l'audit sur la sûreté serait le plus complet possible, avec un cahier des charges précis : tous les aspects de la filière seront pris en compte, y compris le démantèlement, le traitement et le stockage des déchets. Comment, concrètement, va-t-on procéder ?
Dans le Finistère, la centrale de Brennilis, arrêtée depuis vingt-cinq ans, est en cours de démantèlement depuis plus de dix ans. Les centres de stockage n'existant pas encore, le processus ne peut aboutir. Dans ces conditions, comment peut-on établir un cahier des charges précis permettant d'évaluer le coût réel de la filière ?