La catastrophe de Fukushima, effroyable, nous rappelle que le risque zéro n'existe pas. En 1975 déjà, la rupture du barrage de Banqiao avait provoqué 30 000 morts et l'OCDE indique que la filière charbon-pétrole a fait 42 000 morts entre 1970 et 2000. Pour autant, nous devons être inflexibles en matière de sécurité nucléaire. Celle-ci ne peut être l'apanage d'un seul pays : elle doit être européenne et mondiale. Il faut se poser sans tabou la question de l'indépendance et de la transparence des autorités de contrôle.
Dans ce domaine, la France peut montrer l'exemple, grâce à l'ASN et à ses opérateurs nationaux, reconnus dans le monde entier pour leur professionnalisme. À ce sujet, j'ai été très étonné d'entendre M. Lacoste déclarer que les acteurs publics montraient plus de réticence que les acteurs privés à mettre en oeuvre les recommandations de l'ASN. Que pensez-vous faire pour remédier à cette situation ?