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Intervention de Gérard Longuet

Réunion du 3 mai 2011 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Gérard Longuet, ministre de la défense et des anciens combattants :

Les engagements extérieurs doivent faire l'objet d'un réexamen permanent. Nous avons ainsi 1 400 hommes au Liban dans le cadre de la FINUL, au titre d'une résolution des Nations Unies qui remonte à 1978. Par ailleurs, il n'est pas prévu que la Côte d'Ivoire soit un point d'appui de notre présence en Afrique comme c'est le cas de Libreville et de Djibouti. Nous disposerons à Dakar d'un pôle opérationnel de coopération, où des techniciens pourront mettre en oeuvre les accords de formation que nous aurons passés avec différents pays africains. En ce qui concerne la Côte d'Ivoire, nous avons l'intention de mettre fin à l'opération Licorne dès que les Nations Unies auront clarifié la suite du mandat de l'ONUCI. La fin de cette mission aura aussi une valeur symbolique : elle montrera que l'opération appartient au passé et qu'il existe aujourd'hui un État de droit. En tout état de cause, nous examinons une réduction rapide et significative – plus de la moitié des troupes – de notre présence.

Je précise que l'équipement de la base d'Abou Dhabi résulte d'un redéploiement des forces présentes à Djibouti, avec le transfert de la 13e demi-brigade de légion étrangère. Je précise également que, dans une Europe qui est heureusement en paix, les opérations extérieures sont très utiles à l'entraînement de nos soldats.

À votre question, monsieur Guilloteau, je réponds que le Président de la République est le chef des armées et qu'il conduit la politique étrangère de la France. Le ministre de la défense met en oeuvre cette politique qui s'appuie également sur l'action du ministre des affaires étrangères. Tant mieux si les parlementaires ont des idées sur ces sujets : ils ont la légitimité pour en avoir ! Cela dit, dans le cadre des institutions de la Ve République, le Président de la République est mon seul patron et je dois reconnaître que c'est une chose appréciable !

S'agissant d'un éventuel désengagement en Afghanistan, j'écoute tous les avis mais j'applique les ordres du Président – lequel, à ma connaissance, est solidaire d'une coalition ayant retenu à Lisbonne le principe d'un désengagement en 2014 selon une transition progressive. Il est en revanche de mon devoir de conseiller au Président de ne pas hésiter à demander le transfert de la Surobi aux autorités afghanes : les leçons du terrain montrent que nous avons rétabli une certaine sécurité dans la région.

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