Je connais bien le logiciel Chorus pour avoir, avec Bernard Cazeneuve, suivi sa mise en place au ministère de la Défense : j'ai pu constater qu'après six ou huit mois d'affolement général, les personnels parvenaient à s'adapter et à le faire fonctionner. Il semble que ce soit le prix du changement, quand des administrations sont confrontées à des réformes aussi radicales, et cela confirme que le choix du moment auquel effectuer le contrôle est crucial. J'ai été choqué en revanche de l'absence d'accompagnement de personnels confrontés à des mutations aussi traumatisantes.
L'absence de réduction des effectifs des « états-majors » des ministères est un vrai problème, d'autant que l'objectif de la réforme était à l'inverse de limiter les effectifs des administrations centrales et d'accroître le nombre d'agents sur le terrain. C'est que la réforme est gérée par les structures centrales, qui se protègent et résistent au changement. Dans de tels cas, les contrôles sont particulièrement utiles.