Ce premier bilan mitigé m'inspire trois questions.
Aux yeux des administrations locales, la RGPP reste trop centralisée, au détriment des structures de terrain. Ainsi, si la création d'agences régionales de santé est une excellente initiative, beaucoup d'entre elles se plaignent d'être totalement sous l'emprise de l'administration centrale et de ne jouir d'aucune autonomie. Qu'en est-il ?
Deuxièmement, je déplore comme M. Eckert l'abandon par les services de la DDE de leur mission d'ingénierie publique, qui était particulièrement utile aux communes dépourvues de personnels qualifiés dans les domaines de l'urbanisme ou de l'environnement. Ces services n'ont-ils pas aujourd'hui tendance à se transformer en contrôleurs excessivement tatillons du respect de la réglementation, au point d'empêcher de faire au lieu de faire ?
Ma troisième question concerne l'Éducation nationale. Ne doit-on pas exclure la maternelle et le premier degré de l'effort, légitime, de réduction des effectifs de ce ministère pour le concentrer sur le secondaire ? En effet, le coût de la scolarisation d'un enfant dans le premier degré français est dans la moyenne européenne, alors que celui d'un élève de notre secondaire est 15 à 20 % plus élevé du fait du grand nombre d'heures d'enseignement ! On connaît en outre le rôle crucial de la maternelle et du premier degré dans la réduction des inégalités.