C'est bien parce que la crise est passée par là. Pourquoi aurait-elle épargné notre pays ? Je vous propose donc de retirer vos lunettes, d'en effacer la buée, de regarder plus lucidement et plus précisément la réalité de l'impact de la crise sur la situation budgétaire. Ce que nous vous proposons n'est pas un tour de passe-passe, c'est un engagement commun touchant aux déficits et qui, devenu constitutionnel, serait partagé par tous. Car, si nous allons jusqu'au bout de votre logique, nous voyons bien qu'il vous faudra assumer le fait que, en votant contre un texte qui vise à maîtriser les finances publiques, vous êtes naturellement, et par déclinaison évidente, favorables à l'aggravation des déficits, à l'aggravation de la baisse des recettes et à l'augmentation des dépenses publiques.