Il s'agissait d'un écart global, sur l'ensemble des salaires. Mais il est intéressant de regarder la situation poste à poste. Là, on constatait des écarts de l'ordre de 10 %.
En 2010, suite aux accords qui ont été passés, les écarts ont baissé à 3,5 %. La décision a en effet été prise de favoriser chaque année les augmentations de salaire des femmes par rapport à celles des hommes. Et cela prend un peu de temps mais cela marche !
Notre travail consiste à valider chaque année cette politique volontariste inscrite dans un accord et dans le bilan annuel. Ainsi, à poste égal, peu à peu les écarts se réduisent.
Par ailleurs, nous avons échoué à rééquilibrer la représentation des femmes dans les postes à responsabilité car ces derniers étaient déjà occupés par des hommes et on ne pouvait pas systématiquement remplacer les hommes libérant leurs fonctions par des femmes ; néanmoins, la proportion des femmes est tout de même passée à un tiers sur ce type de poste, au lieu d'un quart et sur l'ensemble des effectifs, il y a une égalité dans la répartition des postes.
Nous nous interrogeons sur les raisons de ce plafond de verre. Les hésitations qu'éprouvent les femmes à s'investir viennent du fait qu'on est amené, dans le secteur de la presse, à travailler le dimanche et le soir, ce qui pose des problèmes pour concilier la vie personnelle et la vie professionnelle. Rentrer chez soi après 21 heures n'est pas accepté par des femmes qui ont des enfants.