Il est urgent de s'en prendre à cette dictature des marchés financiers, que l'on croit sans doute inévitable et éternelle, mais qui ne l'est pas plus qu'aucune autre dictature.
Enfin, comment se plier à une loi qui ne s'attaque pas à ce à quoi elle est théoriquement destinée, la réduction des déficits ? En effet, pour vous, les déficits, c'est la dépense publique, c'est la dépense sociale, ce sont les collectivités locales. Or, nous l'avons démontré, ce n'est pas de là que viennent les déficits, mais du manque de recettes fiscales – 100 milliards d'euros – et des niches sociales, lesquelles représentent au total, avec les cadeaux fiscaux, 173 milliards d'euros. Seul un tiers du déficit budgétaire est dû à la crise – crise elle-même due, vous le savez, aux marchés financiers. C'est donc à eux qu'il faut s'en prendre ; mais vous n'êtes pas près de le faire ! (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR et sur plusieurs bancs du groupe SRC.)