Car que découvrons-nous dans la déclaration dont nous avons discuté hier – revenons aux réalités, loin des grandes formules par lesquelles vous nous expliquez que vous ferez demain ce que vous n'avez jamais fait hier ?
Vous programmez une hausse des prélèvements obligatoires qui se poursuivra pour atteindre 43,9 % en 2014, alors même que, depuis 2002, vous avez consenti 70 milliards de cadeaux fiscaux, et depuis 2007 une quarantaine. Qui a donc bénéficié de ces cadeaux ? Ce sont, pour l'essentiel, les plus fortunés de nos concitoyens. Les autres ont subi toutes les petites augmentations que vous avez effectuées par-ci, par-là, et qui, cumulées, aboutissent à un taux de prélèvements obligatoires identique à celui de 2007, époque à laquelle le Président de la République, alors candidat, promettait une baisse de quatre points de ce taux. Cela illustre la profonde inégalité qui caractérise toute votre politique fiscale.
En ce qui concerne les dépenses, vous vous êtes rangés derrière la bannière de la direction du budget qui, depuis des années, propose à tous les gouvernements de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite – ce que les gouvernements sensés doivent se refuser à faire.
On en connaît les résultats, ceux que décrit aujourd'hui certain livre noir. Cette politique démoralise complètement les agents de l'État. Le rapport que j'ai consacré à la RGPP…