À droite, estimant à juste titre que les prélèvements obligatoires étaient trop importants, nous avons eu, au cours des dernières décennies, une certaine propension à réduire les impôts, sans pour autant gager ces baisses par des économies, car nous tenions le raisonnement suivant : en réduisant les impôts, nous allons stimuler l'initiative, et donc la croissance, ce qui nous permettra de financer ces baisses à court terme par une abondance de recettes à moyen terme.
Mais, à gauche, vous avez toujours fait une confiance aveugle à la dépense publique. J'entends encore M. Pierre-Alain Muet raconter que, en augmentant la dépense publique, on augmente la croissance et que le surcroît de croissance autofinance la dépense. Je voudrais rappeler à l'ancien conseiller sur les 35 heures que la cagnotte éphémère ne s'est remplie qu'en 1999 mais a servi à financer les dépenses hélas définitives liées aux 35 heures. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)