Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, monsieur le rapporteur pour avis de la commission des affaires sociales, mes chers collègues, au moment où nous débutons l'examen de ce projet de loi de révision constitutionnelle, chacun a présent à l'esprit la gravité de la situation de nos finances publiques. Notre pays est en déficit depuis 1975. Depuis trente ans, ce déficit n'a jamais été inférieur à 1,5 % de la richesse produite durant l'année. La crise que nous venons de traverser a considérablement aggravé les choses. Le résultat, c'est que le total des dettes publiques de notre pays atteint 1 600 milliards d'euros, et il ne cesse de s'accroître. Cette année, chaque fois qu'un Français gagnera 100 euros, la sphère publique perdra plus de cinq euros, qui seront empruntés et qu'il faudra bien rembourser, avec les intérêts.