Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, l'examen de cette proposition de loi du Nouveau Centre a montré l'ampleur du décalage entre les maux profonds dont sont victimes nos agriculteurs et le traitement libéral que la droite au pouvoir depuis 2002 entend appliquer sans relâche à une situation dramatique qu'elle a elle-même contribué à précipiter.
Arc-boutés sur les « charges qui pèsent sur le coût du travail », vous nous avez décliné pour l'agriculture les recettes usées du MEDEF, excluant ainsi tout débat de fond sur les problèmes structurels que sont les prix d'achat aux producteurs et le revenu des agriculteurs, la régulation des échanges internationaux et l'indispensable sortie du secteur agricole de l'OMC, au encore la transformation de notre modèle agricole européen dans le cadre de la future PAC.
Bien sûr, personne n'est dupe du caractère pré-électoral de cette initiative parlementaire.