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Intervention de Alain Juppé

Réunion du 3 mai 2011 à 15h00
Questions au gouvernement — Mort d'oussama ben laden

Alain Juppé :

Monsieur Dell'Agnolla, le Premier ministre vient de le dire, la lutte contre le terrorisme n'est pas finie, même si l'élimination de Ben Laden est une bonne nouvelle.

Nous allons la poursuivre avec un premier objectif précis : obtenir la libération des otages français encore détenus à travers le monde par des groupes terroristes. Il s'agit, bien entendu, de M. Ghesquière et de M. Taponnier qui se trouvent en Afghanistan, mais aussi des quatre otages français enlevés au Mali. Nous déployons tous les efforts possibles pour obtenir leur libération.

Notre deuxième objectif consiste à poursuivre, dans les conditions qui viennent d'être rappelées par Gérard Longuet, notre engagement en Afghanistan, dans la perspective d'un retrait qui pourra s'effectuer lorsque les conditions de sécurité auront été établies et que le gouvernement afghan sera en mesure d'assurer la sécurité de son peuple.

Le troisième objectif, sur lequel je veux insister, est de soutenir les transitions démocratiques dans le monde arabe. La meilleure réponse que nous puissions apporter aux mouvements terroristes et extrémistes est précisément de permettre à tous ceux qui aspirent à la liberté et à la démocratie de gagner lorsque cette transition n'a pas encore abouti. Je pense en particulier à l'Égypte et à la Tunisie.

Je vous rappelle que le Président de la République a décidé d'inviter ces deux pays à la réunion du G8 qui se tiendra à Deauville à la fin du mois de mai. Il s'agit de mobiliser les grandes puissances, afin de bâtir des plans d'action qui permettront aux deux pays de faire face à leurs difficultés économiques. Si nous laissons ces nations s'enfoncer dans ces difficultés, la transition politique sera menacée. Il est donc important que nous nous engagions à fond pour que les idées de démocratie et de liberté triomphent en Tunisie et en Égypte, et pour qu'il y ait une contagion dans le monde arabe, y compris en Syrie. Je précise que, contrairement à ce que j'ai entendu, ici ou là, la position de la France sur la Syrie n'est pas ambigu : nous condamnons ce qui se passe dans ce pays et nous essayons de faire en sorte que des sanctions soient prises pour stopper la répression sauvage du régime syrien contre sa population. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC et sur plusieurs bancs du groupe SRC.)

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