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Intervention de Flore-Aline Colmet-Daâge

Réunion du 15 mars 2011 à 16h00
Délégation aux droits des femmes et l’égalité des chances entre les hommes et les femmes

Flore-Aline Colmet-Daâge, chef de groupe à l'IFOP :

Les dirigeants expliquent les inégalités professionnelles entre hommes et femmes d'abord par les difficultés à articuler vie professionnelle et vie privée. Ainsi, 73 % d'entre eux pensent que « les ruptures de carrière du fait des congés maternité et parentaux » expliquent bien ces inégalités ; 70 % pointent « la plus forte proportion de travail à temps partiel parmi les femmes » et 69 % « les difficultés à concilier vie personnelle et vie professionnelle ». Il faut tout de même noter que pour 40 % des chefs d'entreprise – ce qui n'est pas négligeable –, ces inégalités proviennent des « différences d'orientation lors de la scolarité ». Si 31 % des dirigeants pensent qu'« une moindre ambition des femmes en ce qui concerne l'accès à des postes de direction » explique bien ces inégalités, ils sont autant à penser qu'elle l'explique « très mal ».

Les dirigeants ont évalué l'importance des inégalités entre hommes et femmes dans leur entreprise, en attribuant une note de 0 à 10 à dix domaines que nous leur avons présentés (0 signifiant qu'il s'agit d'une réalité pas du tout importante, 10 d'une réalité très importante). Alors qu'ils déclarent, nous venons de le voir, que l'enjeu « égalité professionnelle entre hommes et femmes » est important, ils attribuent 3,3 à « l'accès des femmes à des postes de direction » et 2,5 au « développement des compétences et de formation des femmes en comparaison avec les hommes » ! Ces notes prouvent une faible prise de conscience des dirigeants, voire un déni de l'existence d'inégalités professionnelles dans leur entreprise, et les chiffres suivants vont montrer l'insuffisance des pratiques de diagnostic, de rattrapage des écarts de rémunération et d'aménagement du temps de travail.

Troisième partie : les pratiques en faveur de l'égalité professionnelle entre hommes et femmes.

Nous avons demandé aux dirigeants s'il existe dans leur entreprise « un rapport de situation comparée ou un diagnostic égalité professionnelle ». Ils sont 51 % à répondre « oui ». Ce taux est de 79 % pour les entreprises de 250 à 499 salariés, de 84 % pour les entreprises de 500 salariés et plus, et de 64 % dans l'industrie. Il est toutefois important de souligner que seule la moitié des entreprises ont mis en place un RSC ou un diagnostic.

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