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Intervention de Thomas Houdré

Réunion du 14 avril 2011 à 9h30
Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques

Thomas Houdré, directeur des centrales nucléaires, ASN :

– La centrale nucléaire de Fukushima Daiichi compte six réacteurs à eau bouillante, qu'il faut distinguer des réacteurs à eau pressurisée français. Les premiers ne possèdent qu'un seul circuit d'eau, alors que les seconds en ont deux. Dans un bâtiment réacteur de la centrale de Fukushima, la cuve est protégée par une enceinte métallique surplombée d'une enceinte en béton, la piscine de combustible se trouvant dans la partie haute du bâtiment. Le 11 mars dernier, le séisme d'intensité 9.0 a entraîné l'arrêt automatique des réacteurs et la perte des alimentations électriques externes. En conséquence du tsunami, les diesels de secours n'étaient plus opérationnels. Les coeurs des réacteurs ainsi que les assemblages combustibles en piscine n'ont plus été refroidis. L'échauffement des combustibles irradiés a conduit à l'éclatement des gaines de combustible et à la fonte de celui-ci.

L'augmentation de température a entraîné des dégagements d'hydrogène par décomposition de l'eau. La cuve a donc vu la pression augmenter en son sein. Des décompressions volontaires de la cuve, conduisant à des rejets radioactifs, ont été nécessaires pour maîtriser cette situation. Les gaz, contenant de l'hydrogène, se sont alors accumulés dans l'enceinte de confinement et dans le bâtiment. Dans les réacteurs n° 1,2 et 3 de Fukushima, l'hydrogène ainsi accumulé a explosé, endommageant l'enceinte de confinement, ce qui a conduit à des rejets radioactifs importants.

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