Le document précise pudiquement que le « ralentissement des dépenses courantes des collectivités sera accompagné par l'État via le gel des concours financiers aux collectivités ». Mais ce sera plutôt le contraire ! La mesure aura surtout pour effet de ralentir les investissements puisque, chacun le sait, les collectivités en assurent entre 73 % et 75 %.
Vous affirmez en outre que l'augmentation des recettes de l'État sera « tirée » par l'impôt sur les sociétés. Mais ne minimisez-vous pas ainsi un effet très important de carry -back ?
S'agissant du grand emprunt, vous écrivez que « l'impact sur les déficits publics des investissements d'avenir restera modéré pour les finances publiques », c'est-à-dire conforme aux critères de Maastricht. Il faudra bien, toutefois, à un moment ou à un autre, faire apparaître le remboursement du grand emprunt dans les déficits !
Enfin, quid de la valeur de l'euro, au lendemain de la mise sous surveillance des États-Unis ? N'avez-vous pas également sous-estimé le prix du pétrole ?
Quant au taux moyen de la dette, il me paraît d'un optimisme frisant l'inconscience !