Il s'agit d'un accord intergouvernemental, entre les deux pays. Rappelons que les Emirats se sont adressé au Louvre seul dans un premier temps pour son savoir – faire qui remonte à la Révolution. Mais il était également important d'y associer d'autres activités. Le champ d'action du musée du Louvre est borné historiquement par ceux du musée d'Orsay et du musée d'art moderne et géographiquement par ceux du musée Guimet et du nouveau musée du Quai Branly. Il fallait donc que l'ensemble des musées soit inclus dans l'accord.
S'agissant des oeuvres prêtées, l'accord intergouvernemental porte sur 300 prêts par an, chiffre qu'il convient de comparer aux collections du seul musée du Louvre : 400 000 oeuvres dont 35 000 sont exposées. Nous prêtons par ailleurs entre 1 500 et 2 000 oeuvres par an à travers le monde, et en recevons autant pour les expositions organisées dans tous les musées de France.
Tous les domaines, toutes les civilisations, tous les sujets pourront être exposés : portraits, paysages, nus seront présentés à Abou Dabi, sans subir aucune censure. L'accord n'aurait pas pu être scellé s'il en avait été autrement. Lors de la visite du président de la République en 2009, la délégation a été accueillie par un grand Christ bavarois du XVème siècle. Il s'agissait, on s'en doute, d'une première dans la région !