En ce qui concerne la Libye, je vous remercie, monsieur le ministre d'État, de votre réactivité : vous avez, en intervenant juste à temps, rajeuni la diplomatie française, ce dont nous sommes fiers. Mais si les blindés de M. Kadhafi reviennent vers Benghazi, prendrez-vous toutes les mesures pour les stopper et éviter un génocide dans cette ville ? Une solution politique est-elle en vue ?
S'agissant de la Côte d'Ivoire, je suis très triste de voir l'armée française ouvrir le feu à Abidjan, dans la mesure où cela nous ramène loin en arrière. Après ce qui s'est passé et compte tenu du fait que plus de dix élections sont prévues dans les pays africains, ne faut-il pas se mettre d'accord dès maintenant sur un code international chargeant les États africains de s'assurer de la transparence, de l'ouverture et du contrôle de celles-ci ? Ne doit-on pas définir une politique internationale de la France à l'égard de l'Afrique, afin qu'elle n'agisse pas au coup par coup et que les pays africains aient – ce qui est capital – vraiment le sentiment que le contrôle dont ils font l'objet ne constitue pas une atteinte à leur indépendance ou à leur dignité ?