On peut comprendre qu'il y ait des dépassements d'honoraires, mais il ne faut pas pour autant ouvrir la porte sans contrepartie. Or c'est précisément ce que nous faisons, et ce n'est pas digne de nous. Il est donc indispensable d'être vigilant. Si des dépassements d'honoraires peuvent exister, ils doivent être encadrés car les patients qui viendront consulter dans les maisons de santé sont précisément ceux qui n'ont pas forcément accès à une médecine de riches – elle existe, elle a existé – ou de facilité. Je comprends Mme la rapporteure lorsqu'elle dit que les médecins ne doivent pas se sentir humiliés de ne pas pouvoir pratiquer des dépassements d'honoraires, même si je me suis battu pour rester en secteur 1. Mais on ne saurait pour autant ouvrir la porte à toutes les dérives. Il faut encadrer les dépassements ; à ce moment-là, on peut discuter. Mais il ne vaut pas ouvrir grande la porte aux dépassement, de crainte que les pauvres médecins ne viennent pas. Les médecins ont des devoirs, et ils sont plus nombreux à suivre ce leur dicte leur devoir qu'à chercher à tirer avantage de tout.