J'interviens en ma qualité d'auteur de l'amendement que j'ai déposé en commission et qui a été débattu de manière très sérieuse avec mes collègues, y compris de droite : ils ont considéré qu'il était légitime, dès lors que des fonds publics sont engagés, d'exiger un minimum de contreparties – je ne reviens pas sur ce qui vient d'être dit par mes deux collègues à l'instant. C'est une évidence : dans des régions où il manque des médecins, où résident souvent des populations modestes qui, de surcroît, n'ont pas le choix, puisqu'elles n'ont pas la possibilité d'aller ailleurs, on ne peut tout de même pas subventionner des pratiques qui ne répondent pas à l'objet même de ce que nous voulons faire ! Si nous investissons des fonds publics, c'est précisément pour répondre à un besoin. Et on autoriserait une pratique qui, par définition, va précisément à l'encontre de ce besoin ? Franchement, cela ne peut pas fonctionner. Cela ne peut pas être acceptable.
Enfin, j'apprécie beaucoup le coup de chapeau porté aux centres de santé et je suis ravie d'entendre que, brusquement, ils deviennent des lieux intéressants au motif qu'ils pratiquent le tiers payant… Ce que j'aimerais surtout, c'est qu'ils soient davantage épaulés et développés ; en tout état de cause, les maisons de santé ont leur place et elles doivent elles aussi participer à cet effort en appliquant le tiers payant et les tarifs conventionnés.