Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Dominique Baert

Réunion du 13 avril 2011 à 15h00
Questions au gouvernement — Suppression de postes dans les lycées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Baert :

Le plan social le plus important de France, c'est vous qui êtes en train de le conduire… Regardez la réalité, celle par exemple que vivent les professeurs, les élèves et les parents du lycée Sévigné de Tourcoing, qui ont pris un bus pour venir ce matin, devant l'Assemblée Nationale, crier leur colère et chercher l'espoir d'être défendus. Nous, nous les soutenons, mais vous, saurez-vous les écouter ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

À la rentrée prochaine, dans ce lycée, compte tenu de la suppression de huit postes, les classes seront de plus de trente-cinq élèves ! Que signifie, monsieur le ministre, dans ces conditions, votre discours sur l'accompagnement individuel des élèves ? N'est-ce pas un double langage ? Vous institutionnalisez le décrochage scolaire. Pire, ces suppressions de postes vont remettre en cause toute la filière sanitaire et sociale, pourtant porteuse d'emplois. Où iront les jeunes à qui l'on bouche délibérément tout avenir professionnel, alors que déjà 25 % d'entre eux sont au chômage ?

Dans ma commune de Wattrelos, le lycée Alain-Savary se bat pour sauver sa filière de maintenance industrielle. À Roubaix, les lycées Baudelaire, Jean-Rostand, Jean-Moulin, Turgot perdent eux aussi postes et filières. À la rentrée, les classes de ces établissements seront surchargées, des classes où vous allez noyer, monsieur le ministre, l'espérance de réussite de toute une jeunesse.

Plutôt que de proposer le mois prochain à l'Assemblée nationale une nouvelle loi de finances pour diminuer l'impôt sur la fortune des plus riches, le Gouvernement ferait mieux de faire voter une loi de finances rectificative immédiate pour annuler toutes les suppressions de postes de la prochaine rentrée scolaire. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

En manifestant, les enseignants de Sévigné scandaient : « Aujourd'hui on n'a plus le droit ni d'enseigner ni d'avoir foi ». Monsieur le ministre, allez-vous rendre leur foi à ces enseignants et à tous ceux de France, en leur donnant les moyens nécessaires pour assurer ce que nous avons de plus précieux : l'éducation de nos enfants et de notre jeunesse. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion