Il n'est pas difficile de répondre à la dernière question mais ça l'est de répondre à la première. Personne n'a dit que ce serait facile. Ce sont les citoyens qui ont effectué naturellement les choix relatifs à l'avenir de la République de Moldavie. Il y a avait plusieurs alternatives et il y a eu des tentatives différentes au cours des vingt dernières années, marquées par des avancées et des reculs. J'ai participé au Gouvernement d'Ion Sturza, qui a été le premier à venir en France. Les citoyens ont choisi quelles devaient être les relations avec la Russie et la Biélorussie et nous mettons ce choix en oeuvre avec responsabilité. Nous avons remplacé les discours par des actes.
Bien évidemment, notre rapprochement avec l'Union européenne ne réjouit pas la Russie. Nous avons subi plusieurs blocus affectant notamment l'économie, ce qui nous a aussi servi de leçon et conduit à rechercher à diversifier nos échanges, y compris en nous tournant vers des pays plus éloignés. L'énergie constitue un problème majeur. L'URSS organisait l'interdépendance des Etats. Nous souhaitons assurer l'interconnexion via la Roumanie avec le réseau européen pour nous libérer de notre dépendance à l'égard de la Russie. Notre relation avec la Russie est pragmatique. Nous témoignons du respect à ce pays mais nous souhaitons aussi que nos droits soient respectés. Nous ne proposons pas de rompre les relations mais nous avons une position claire.
Concernant l'Union européenne, on m'a demandé comment envisager de s'insérer dans un processus d'intégration à l'Union alors que celle-ci est dans une phase de fatigue liée à l'élargissement. Je réponds que l'important est que nous ne soyons pas fatigués car la perspective d'une adhésion est extrêmement importante pour nous. Cela signifie aussi que nous devons devenir un pôle de stabilité et être en mesure de contribuer au développement d l'Union européenne.