Cela dit, j'estime qu'entre la liberté d'installation, principe idéologique sacro-saint, et le nécessaire aménagement du territoire en termes de santé, il y a matière à discussion. Si je peux comprendre le souhait de faire plaisir aux médecins, je pense que les professionnels, les syndicats, les étudiants en médecine, qui font partie intégrante de notre société, ne peuvent être sourds au problème de l'accès aux soins. Tout évolue dans notre société, y compris l'exercice de la médecine libérale : le temps de travail, avec les trente-cinq heures, les loisirs qui se développent, la vie familiale, et surtout l'individualisme qui fait place, nécessité oblige, à l'exercice en commun. Aussi le principe idéologique de la liberté d'installation doit-il s'adapter aux réalités de la société française.