On me parlera encore de rengaines, de refrains maintes fois entendus venant de la « toquée » des firmes pharmaceutiques, de la « pasionaria » de la transparence que certains voient en moi.
Cependant ces objections sont aujourd'hui irrecevables au vu du scandale du Mediator, scandale qui, loin d'être le seul, a déjà fait de trop nombreuses victimes et qui n'a cessé de faire revenir comme une ritournelle les termes de « conflits d'intérêts », y compris dans votre bouche, monsieur le ministre.
Ne reprochez pas à l'opposition, et plus particulièrement au groupe auquel j'appartiens, d'avoir eu raison avant l'heure en présentant depuis trois ans des amendements sur ces sujets, qui ont été à chaque fois rejetés. Les Français exigent de la transparence et je vous demande une chose : la commission a accepté certains de nos amendements et j'aimerais que, par sympathie et par respect pour le travail que nous effectuons depuis trois ans, vous ne les rejetiez pas en séance sous prétexte que les Assises du médicament vont apporter toutes les solutions. Car, pour tout vous dire, j'ai bien l'impression qu'à l'issue de ces réunions, vous ne ferez que reprendre les propositions issues du rapport de la mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale, la MECSS.
La dernière partie de mon intervention sera consacrée à l'éducation thérapeutique. Elle « vise à rendre le malade plus autonome par l'appropriation de savoirs et de compétences afin qu'il devienne l'acteur de son changement de comportement, à l'occasion d'événements majeurs de la prise en charge mais aussi plus généralement tout au long du projet de soins, avec l'objectif de disposer d'une qualité de vie acceptable par lui ». Cette définition tirée du rapport que M. Saout a consacré à l'éducation thérapeutique, et que votre prédécesseur, Roselyne Bachelot, a validée, est loin d'être devenue une réalité.
L'éducation thérapeutique pour les patients chroniques est un beau concept, clairement défini par l'Organisaiton mondiale de la santé. Elle est indispensable pour l'observance des traitements, la prévention liée au capital santé restant chez le malade chronique et l'accompagnement de son entourage.