J'ignore où l'on formera les médecins dont nous avons terriblement besoin quand le nombre de CHU aura diminué de moitié.
En 2009, 9 500 emplois ont disparu dans les hôpitaux publics, dont 5 000 de soignants, et, en dix ans, plus de 100 000 lits ont été supprimés dans les hôpitaux publics sur l'ensemble du territoire. Ces établissements fonctionnaient pourtant à plein régime et bénéficiaient de la confiance et du soutien des usagers et des professionnels, ainsi que des élus qui s'attachaient à suivre leur fonctionnement.
Ces suppressions d'emplois sont décidées alors que le volume d'activité des hôpitaux s'accroît –de 13 % en 2010 –, ce qui conduit à des situations intenables pour le personnel. Du fait de cette pénurie, 14 % du personnel soignant a déjà des amplitudes horaires de travail qui dépassent douze heures d'affilée.
Pendant ce temps, le chiffre d'affaires des établissements de santé privés est en constante augmentation car la loi Bachelot a renforcé leur place.