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Intervention de Christian Paul

Réunion du 12 avril 2011 à 21h30
Modification de la loi portant réforme de l'hôpital — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Paul :

La réforme universitaire est engagée, j'en donne acte et j'ai souvent dit que la mise en place, au début des années 2000, de la filière générale, revalorisée grâce à de vrais enseignants, était une bonne mesure.

Les stages qui permettent de découvrir la médecine de premier recours, à la ville comme à la campagne, exigent un effort régional, même si des progrès ont été accomplis sous la pression des circonstances.

Il est également nécessaire d'améliorer les conditions d'exercice de la médecine générale et des soins de premiers recours, en proposant un modèle professionnel attractif, reposant sur la coopération entre les professionnels de la santé, les délégations de compétences – qui tardent à se mettre en place – et, en matière d'organisation sanitaire, la proximité des services d'urgence, permettant de relâcher la pression que subissent les médecins généralistes.

Sont enfin nécessaires mais pas suffisantes les maisons de santé pluridisciplinaires. Tous les pionniers de ces projets méritent notre admiration car, avant beaucoup d'autres, ils furent visionnaires pour l'amélioration des conditions d'exercice de la médecine générale.

Les initiatives locales doivent être vigoureusement soutenues, par des aides budgétaires mais également par la mise en oeuvre de véritables projets de santé pour ces maisons de santé.

J'observe, et j'en donne acte là encore, que la création de la société interprofessionnelle de soins ambulatoires ou le renforcement du statut des maison de santé qui figurent dans cette proposition de loi vont dans le bon sens. Reconnaître les avancées quand il y en a nous donne quelque légitimité dans la critique quand elle est nécessaire.

J'en viens maintenant, monsieur le ministre, à ce que vous n'avez pas le courage d'entreprendre, à moins qu'il ne s'agisse de conviction ou d'idéologie – la suite de nos débats nous l'apprendra.

De grâce, cessez de confondre la régulation nécessaire et ce que vous appelez faussement la coercition ! Nos propositions ont vocation à être débattues avec les professionnels mais aussi avec tous les Français.

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