Monsieur le ministre du travail, on en reparlera des retraites ! Car naturellement, si nous le pouvons, nous abrogerons votre réforme des retraites en 2012. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Nous l'abrogerons parce qu'elle est injuste et qu'elle ne règle rien financièrement. Bien sûr, nous rétablirons le droit de prendre sa retraite à soixante ans ! Bien sûr, nous prendrons en compte la pénibilité et l'allongement de la vie ! Bien sûr, nous assurerons le financement du système grâce à une contribution du capital ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Mais nous en reparlerons…
Monsieur le ministre de l'éducation nationale, vous avez attendu le lendemain des cantonales pour dévoiler la carte scolaire, et pour cause ! Le mécontentement confine à la colère partout, en ville et en milieu rural où l'école est souvent le dernier service public.
Mais ce ne sont pas seulement des classes qu'on va fermer. Ce sont aussi des postes qui assurent la cohésion de notre système éducatif et la réussite de tous les élèves. Exit les conseillers pédagogiques, supprimés les maîtres d'aide aux apprentissages, virés les enseignants spécialisés des RASED, oubliés les auxiliaires de vie scolaire : vous n'épargnez rien, ni personne !
Hier à Caen, les parents des écoles de la Grâce-de-Dieu et de La Guérinière, situées en réseaux de réussite scolaire – les anciennes ZEP –, ont appelé avec succès à une opération « école morte ». Ces familles vous disent leur opposition résolue à votre école à deux vitesses.
En effet, ce sont ces quartiers pour lesquels l'école de la République devrait faire le plus ! Or, comble des injustices, ce sont les écoles situées dans les quartiers déjà marqués par les difficultés sociales qui sont votre cible ! Ce choix est indigne d'un ministre de la république !