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Intervention de Gérard Longuet

Réunion du 12 avril 2011 à 15h00
Questions au gouvernement — Otan et intervention en libye

Gérard Longuet, ministre de la défense et des anciens combattants :

Monsieur Folliot, votre question est d'une intense actualité. L'OTAN est en effet une modalité d'application de l'organisation de la coalition intervenant en Libye, mais elle n'en est qu'une modalité d'application. Faut-il rappeler que l'intervention en Libye a pour origine l'initiative courageuse, lucide, du Premier ministre britannique et du Président de la République française, qui a permis de mobiliser l'intérêt du Conseil de sécurité des Nations unies et l'adoption de la résolution 1973 ?

Encore une fois, l'OTAN, dans cette affaire, est un outil. La direction politique est assurée par un groupe de contact rassemblant le monde arabe et la coalition européenne, pour l'essentiel, et atlantique, qui doit se réunir dans les heures qui viennent à Doha. L'OTAN n'a pas, actuellement, la possibilité d'obliger les partenaires à participer à cette action. Je déplore, comme vous, par exemple, que la France et l'Angleterre supportent l'essentiel de cet effort, même si les États-Unis continuent d'apporter un soutien dans l'environnement aérien. Ce soutien est indispensable, mais il ne concerne plus aujourd'hui l'attaque au sol, sans laquelle il n'est pas possible de desserrer l'étau qui enserre des villes assiégées telles que Misrata ou Zintan.

Je conclurai par une observation. Celles des grandes nations européennes qui ne nous ont pas rejoints au début de la coalition sont en train de mesurer combien il serait nécessaire qu'elles rattrapent leur retard – je vois que vous acquiescez. Ainsi, l'Allemagne participera résolument à l'initiative humanitaire qui a été annoncée par l'Union européenne et qui est, au fond, un oral de rattrapage. (Applaudissements sur les bancs des groupes NC et UMP.)

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