Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, le Premier ministre, François Fillon, vient, en termes excellents, de faire le point sur la situation en Côte d'Ivoire, en répondant à la question de M. Ayrault,
Je veux toutefois vous apporter, monsieur le député, quelques précisions complémentaires.
La force Licorne avait deux mandats.
Le premier consistait à protéger nos ressortissants ainsi que ceux qui faisaient confiance à la protection de l'armée française. Ce mandat a été totalement respecté : si l'on excepte deux de nos compatriotes enlevés récemment au Novotel d'Abidjan, aucun ressortissant français n'a eu à souffrir physiquement de la situation d'instabilité absolue ouverte par l'obstination de l'ancien président Gbagbo à ne pas reconnaître sa défaite.
Le deuxième mandat de la force Licorne consistait à se mettre à la disposition des troupes de l'ONUCI, en tant que de besoin et à la demande exclusive des Nations unies et de son Secrétaire général, afin que les armes lourdes ne soient pas l'arbitre d'un débat ivoiro-ivoirien qui aurait dû rester un débat civil – seule l'obstination de l'ancien président a empêché qu'il en soit ainsi. L'intervention de la force Licorne a rendu possible la réduction du rôle des armes lourdes et permis aux soldats du président élu de se saisir de la personne de l'ancien président Gbagbo. Cette mission est donc totalement accomplie.
À l'heure qu'il est, Licorne a pour mission de se replier sur ses bases et, dans le cadre des accords, de se retirer progressivement, la sécurité revenant. (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes UMP et NC.)