Nous accueillons maintenant le nouvel ambassadeur d'Israël en France, M. Yossi Gal, que je remercie d'avoir accepté notre invitation. Elle s'inscrit dans le cadre des rencontres régulières que nous organisons avec, d'une part, le représentant d'Israël et, d'autre part, celui de l'Autorité palestinienne, afin de faire le point sur le processus de paix et, plus généralement, sur la situation au Proche-Orient.
Successeur de M. Daniel Scheck, vous occupiez auparavant, monsieur l'ambassadeur, le poste stratégique de directeur général du ministère des affaires étrangères à Jérusalem. Au cours de votre carrière diplomatique, vous avez notamment participé aux négociations de paix avec les Palestiniens et les Jordaniens au début des années quatre-vingt-dix, mais aussi contribué à l'entrée d'Israël à l'OCDE et au renforcement des liens avec l'Union européenne.
Alors que le monde arabe traverse une période de forts bouleversements, le peuple et le gouvernement israéliens ont donné l'impression d'être partagés entre le soutien à des mouvements favorables à la démocratie et la peur de voir tomber des dirigeants dont l'attitude vis-à-vis d'Israël était modérée. Quant au processus de paix israélo-palestinien, il semble bel et bien au point mort depuis le début de l'automne, essentiellement à cause du refus israélien de prolonger le moratoire sur la colonisation en Cisjordanie. Cependant, la tension est remontée après le sauvage assassinat dont a été victime une famille de colons israéliens, l'intensification des tirs sur le territoire israélien à partir de la bande de Gaza, mais aussi la reprise des bombardements israéliens en représailles.