En tant que président du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale, j'ai été amené la semaine dernière à auditionner les deux inspecteurs généraux – de l'IGAS et de l'IGF – sur leur rapport.
Quel était l'objectif du Gouvernement à l'époque, et surtout celui des ministres de la santé et des finances qui, en juillet dernier, ont sollicité ces deux inspections pour analyser les causes de la hausse des dépenses de l'aide médicale d'État et proposer des solutions pour améliorer la fiabilité et la maîtrise du dispositif ?
Le rapport était prêt en novembre. Sa publication a été volontairement retardée pour que, lorsque nous avons été amenés à prendre la décision de créer une participation de trente euros, nous n'ayons pas tous les éléments nécessaires et objectifs pour prendre cette décision en toute connaissance de cause. Sincèrement, je pense que la manière dont les choses se sont présentées lors du vote du budget de la santé était malhonnête.