…et, quand ils abusent, il faut récupérer ce qu'ils ont touché en trop.
Comme vous ne connaissez visiblement pas bien le système de l'aide médicale d'État, je préfère vous en parler à nouveau.
Premièrement, les gens qui bénéficient de l'aide médicale d'État – apparemment, je n'ai pas été entendue en novembre dans cet hémicycle – ne font pas l'avance de leurs soins. Ils ne peuvent donc pas s'enrichir personnellement sur des remboursements.
Deuxièmement, selon votre collègue Dominique Tian, dont je regrette qu'il ne soit pas là, des gens viendraient exprès en France pour bénéficier de l'AME et faire des cures thermales, de la chirurgie esthétique ou encore des fécondations in vitro. Si c'est la vérité, je vous accorde que tel n'est pas le but de l'aide médicale d'État, mais ces cas sont très marginaux et, par ailleurs, lorsqu'on bénéficie de ce genre de soins, c'est qu'un médecin les a prescrits !
Par conséquent, monsieur Goasguen, retarder l'accès des bénéficiaires potentiels de l'aide médicale d'État au système de soins est irresponsable. Les personnes que nous avons auditionnées, dans le cadre de la mission d'information, avec Christophe Sirugue et vous-même, ont été très claires, notamment, j'y insiste, écoutez bien, sur des cas de tuberculose désormais multirésistants aux triples traitements, et dont les personnes atteintes meurent. Si ces personnes n'accèdent pas rapidement aux innovations – je demanderai à l'industrie pharmaceutique de se pencher sur les innovations contre la tuberculose –, nos concitoyens, monsieur Goasguen – puisque vous aimez bien faire du franco-français –, risquent d'être touchés par ce type de pathologie.