Parce qu'il n'y a pas que des gens qui rêvent de partir de chez eux. C'est toujours un drame de quitter sa famille et ses racines pour aller travailler dans un autre pays.
La question aujourd'hui n'est pas de dramatiser la situation en disant : « Attention, les bateaux arrivent ! » Ce n'est qu'est un épiphénomène qui correspond à la situation du moment. La vraie question, c'est de savoir s'il y aura un plan Marshall permettant à ces pays de s'industrialiser, de créer des emplois et donc de se développer, ou si nous allons rater cette occasion ? Et si tel est le cas, on sait ce qui se passera : oui, alors il y aura de l'immigration.
Voilà pourquoi l'appréciation portée sur la situation ne peut être pour l'instant que superficielle. Il est inutile de se préparer et de faire paniquer nos concitoyens car tout dépendra de la volonté de l'Europe de construire un partenariat économique et social avec ces pays. C'est là qu'est notre responsabilité et c'est là que devrait porter en ce moment l'effort.
Vous nous dites par ailleurs – et là, franchement, je ne comprends pas la cohérence – qu'il y a des mafias qui organisent l'immigration. Certes, mais ce n'est pas une découverte : oui, il y a des mafias.