On peut être d'accord sur un point avec M. Mamère : il faut en effet essayer de résoudre les problèmes à la source de façon que les candidats au départ n'aient pas d'intérêt à partir. En l'occurrence, il faut aider la Tunisie et l'Égypte à accueillir le plus dignement possible leurs ressortissants de retour.
Les propos de M. le ministre ont apporté des éclaircissements et des garanties. Comme l'a dit Michel Hunault, on sait très bien que des filières relevant du crime organisé sont souvent à l'origine de ces vagues d'immigration. Il faut donc tout faire pour ne pas faciliter la tâche de ces mafias qui font leur business sur la misère des gens. C'est humainement inacceptable et moralement déplorable.
N'oublions pas non plus que nous ne légiférons pas en fonction de l'actualité, ni pour la seule la métropole : nous légiférons pour l'ensemble du territoire national. Or dans certains départements d'outre-mer – je pense notamment à la Guyane –, il est important que certaines dispositions soient prises pour que la République puisse se protéger.
On ne doit va pas se concentrer uniquement sur le problème existant entre les deux rives de la Méditerranée. La France doit être considérée dans sa pluralité, avec ses départements et ses collectivités d'outre-mer. Dans ces territoires aux conditions très spécifiques – j'ai parlé de la Guyane, mais on connaît aussi le problème de Mayotte –, il est essentiel de disposer des moyens juridiques propres à résoudre des situations exceptionnelles. Cet article va assurément nous permettre de fixer un cadre juridique plus adapté que ce que nous avions jusqu'à présent.