Monsieur le le secrétaire d'État chargé du commerce, de l'artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme, des services, des professions libérales et de la consommation, je souhaitais appeler l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire sur la gestion du massif forestier de Montmorency dans le Val-d'Oise qui, placé en zone périurbaine, a une vocation de poumon vert et d'accueil du public.
Avec 2 500 hectares et 5 millions de visiteurs par an, la forêt domaniale de Montmorency reste le lieu de promenade préféré des Valdoisiens qui apprécient ce cadre forestier naturel et authentique. Or, un certain nombre d'élus locaux, d'associations et de citoyens expriment leur inquiétude grandissante face à l'intensification des coupes, sur des parcelles de plus en plus importantes, qui malmènent le paysage et détériorent les chemins.
La forêt a, certes, besoin d'être régulièrement entretenue mais il est reproché à l'Office national des forêts, premier gestionnaire d'espaces naturels en France, d'amplifier les coupes d'arbres à des fins économiques et non dans un souci d'équilibre écologique. Selon les statistiques en notre possession, entre 2005 et 2009, la production de bois coupés de l'ONF est passée de 10 500 mètres cubes par an à 21 000 mètres cubes, soit une augmentation de 110 % du rythme d'exploitation en forêt de Montmorency.
Pour bon nombre de nos compatriotes et d'élus de la vallée de Montmorency, il est important, voire urgent, de reconnaître la spécificité et la fragilité des forêts périurbaines qui doivent être gérées dans le principal objectif de la qualité des paysages et de la préservation de la diversité.
Dans cette optique, je demande au ministre de l'agriculture de bien vouloir envisager le classement du massif forestier de Montmorency en forêt de protection et de demander un moratoire sur les coupes programmées.