Monsieur Sandrier, vous n'attendez pas de réponse de ma part, mais je vais quand même vous répondre.
Vos propos sont partiels et partiaux. (« Non ! » sur les bancs du groupe GDR.) Vous oubliez de mentionner un certain nombre de vérités ; en fait, vous refusez de les regarder en face. C'est notamment le fait que le budget de l'éducation nationale adopté cette année par le Parlement est le plus important qui ait jamais été voté. Vous mentionnez 16 000 départs en retraite non remplacés à l'éducation nationale ; vous oubliez de dire que le ministère dont je suis chargé recrutera cette année 17 000 personnes et sera ainsi le premier recruteur de France. Vous oubliez de même de rappeler que la France investit cette année 6 % de son PIB dans l'éducation et se situe ainsi au-dessus de la moyenne des pays développés.
Et puisque vous illustrez votre propos par la situation de votre département, voyons donc ce qu'il en est, monsieur le député. Vous contestez des retraits d'emplois, mais vous oubliez de dire que, dans le Cher, il y aura 326 élèves de moins dans le premier degré à la prochaine rentrée ! (« Oh ! » sur les bancs du groupe UMP.) Les moyens suivent l'évolution démographique.
Vous oubliez aussi de rappeler que nous avons mobilisé des moyens exceptionnels pour l'accueil des enfants handicapés en ouvrant neuf unités spécialisées de plus cette année.
Enfin, regardez les résultats des évaluations en CM2 dans le département du Cher. Ils sont en progrès, puisque le nombre d'élèves qui ont de bons acquis en français passe de 73 à 75 %, et en mathématiques de 66 à 70 %. Cela signifie bien que la politique de personnalisation, de différenciation, d'adaptation des moyens que nous menons porte ses fruits, et nous la poursuivrons. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)