La sous-traitance est un problème complexe. Historiquement, il provient du fait que les industriels du nucléaire ont décidé de sous-traiter une partie des tâches jusque là assurées par leur personnel. C'est un processus tout à fait classique et connu dans l'industrie. Le problème s'est d'abord posé en termes de radioprotection des sous-traitants. Des modifications réglementaires ont été apportées. Aujourd'hui, le problème est davantage posé en termes de conditions de travail et de conditions de vie des sous-traitants. Ce problème est majeur et difficile. Nous sommes face à une complexité d'organisation redoutable. La qualification de sous-traitant englobe aussi bien Areva NP que la petite entreprise de quatre personnes qui repeint des installations. La gamme couverte est donc extrêmement diverse, de même que la nature des travaux. Il faut essayer de faire la police qu'il faut. Il est clair que pour nous, le responsable d'une bonne sous-traitance est l'industriel qui sous-traite. Il y a quelques années, nous avions mené une inspection dans les services centraux d'EDF pour observer de quelle manière étaient passés les marchés de sous-traitance. Nous allons recommencer ce type d'action.
Je n'ai pas souvenir que le sujet des tsunamis ait été évoqué en France. Il faut qu'on le revisite, y compris sous l'angle du cumul. Dans le cas de Fukushima, il est tout à fait possible que ce soit le tremblement de terre qui ait démoli les installations d'alimentation électrique externes, et que ce soit le tsunami qui ait empêché les diesels de démarrer. Comment faire face à un cumul d'agressions de ce type ? C'est un sujet que, jusqu'à présent, nous avons peu vu en France, et qui peut pourtant avoir des conséquences. Ne faut-il pas imaginer un parc de secours de diesels centralisé pour l'ensemble des installations nucléaires en France ? Faut-il imaginer, pour les centrales installées le long d'une côté, que les diesels soient plutôt installés sur les falaises qu'en bas ?