Je voudrais d'abord féliciter les membres de l'ASN pour leur rapport, qui traite de manière globale la sûreté nucléaire et la radioprotection. Il y a une dizaine d'années, nous avions deux services séparés. C'est l'Office qui a demandé leur regroupement. L'exemple du Japon nous montre que ces deux sujets sont liés.
Un audit est demandé sur la sûreté des centrales françaises et des réacteurs, au regard de catastrophes éventuelles. Il y a une dizaine d'années, l'Office parlementaire a traité le sujet de la centrale du Blayais, qui avait été soumise à la tempête de 1999. Les critères de sûreté que vous allez appliquer seront-ils les mêmes que ceux qui ont été appliqués par le passé, ou les renforcerez-vous pour tenir compte des risques de séisme, d'inondation, de perte de capacité des circuits de refroidissement ou de vieillissement des installations ? Quels seront ces critères de sûreté ?
Une autre question se pose en corollaire. Les centrales construites aujourd'hui sont-elles beaucoup plus sures que les centrales construites voilà trente-cinq ans ? Si tel est le cas, des décisions doivent probablement être prises en matière de sûreté.
Par ailleurs, vous avez indiqué que vous alliez insister sur la nécessité d'une politique de stockage des déchets radioactifs. Ce n'est pas l'avis de tous. Deux lois ont été votées en 1991 et en 2006. L'Office en a été l'un des acteurs principaux. Certains pensent que le stockage au pied des centrales est une solution. Maintenez-vous votre position au regard de ce qui vient de se passer ? Maintenez-vous qu'il est indispensable d'avoir un site de stockage et un plan de gestion du stockage des déchets radioactifs ?
Enfin, nous avons un grand dossier « investissements d'avenir »” en France. Vous venez de parler des dossiers de radioprotection et de médecine nucléaire. Aucun dossier de médecine nucléaire n'a été retenu dans les grandes infrastructures en matière de biologie santé, ce qui me paraît être une aberration.