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Intervention de Muriel Marland-Militello

Réunion du 29 mars 2011 à 17h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMuriel Marland-Militello :

Nous avons été très heureux de vous entendre. Vous êtes l'exemple vivant d'une politique exemplaire, menée aussi bien en amont qu'en aval des productions.

Vous avez remarqué à juste titre, et je vous en félicite, que les succès que nous remportons en matière de politique culturelle cinématographique sont dus non seulement aux dispositifs d'avantage fiscal mis en place, mais aussi à notre combat pour maintenir l'exception culturelle face à la menace que constituent les États-Unis, voire les pays anglo-saxons au sein même de l'Europe.

J'apprécie par ailleurs que le CNC ait pris en compte très vite la révolution numérique, car l'avenir du cinéma dépend beaucoup de la technologie. L'aide que vous apportez à la numérisation des salles qui ne pourraient pas s'équiper elles-mêmes me semble particulièrement bienvenue.

Je m'interroge à propos des avances sur recettes. Nos jeunes auteurs, scénographes ou autres, sont-ils vraiment créatifs ? Quelle est la proportion entre les dossiers qui sont proposés et ceux qui sont retenus ? Et parmi ces derniers, combien ont rencontré leur public ?

La problématique des délocalisations est peut-être la seule où nous n'avons pas pleinement réussi. Les délocalisations ne dépendent pas uniquement des plafonds de défiscalisation, elles tiennent aussi et beaucoup au coût de la vie du pays qui accueille les productions et des salaires qui y sont versés. Or le niveau de prix de nos hôtels et des salaires que nous pratiquons fait que nous sommes moins bien armés contre des délocalisations que d'autres – je pense moins au Luxembourg qu'à d'autres pays, plus au Nord de l'Europe. Il arrive même que l'on réalise à l'étranger des films dont l'histoire se situe en France.

Selon moi, des problèmes se posent encore dans la chronologie des médias. Vous avez souligné votre rôle de médiateur et bien montré que, quel que soit le nombre de plateformes, les offres étaient peu variées. J'ai observé de mon côté qu'elles n'étaient pas clairement présentées, au point que des spectateurs, ne sachant pas comment procéder légalement, finissaient par pirater les oeuvres. Le CNC peut-il intervenir ?

Des mécènes d'entreprise comme Total ou la Société générale m'ont indiqué que le dispositif de mécénat prévu dans la loi Aillagon était rarement utilisé dans le cinéma. Est-ce exact ? Et pourquoi ?

Je voudrais, au nom du groupe UMP, vous féliciter de poursuivre la politique du CNC. Je tiens aussi à rendre hommage à Véronique Cayla, qui, avant vous, avait fait un travail formidable, surtout sur les droits d'auteur. L'industrie du cinéma ne pourrait pas vivre sans vous. Au reste, vous avez bien conscience de vos responsabilités.

Je tiens aussi, au nom de mon groupe, à féliciter le Gouvernement et, d'une façon générale, la France pour cette politique exceptionnelle : si nous sommes un des rares pays de grande production cinématographique, c'est grâce aux financements publics.

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