Le schéma envisagé est irréaliste car les sous-préfets sont sans moyens : en Seine-Saint-Denis, par exemple, l'essentiel de la force de travail préfectorale se consacre à l'examen de la situation des étrangers. De plus, la crise est loin d'être finie, mais les sous-préfets n'ont aucune capacité d'anticiper les restructurations, qui leur sont signalées le jour où elles se produisent ! La seule anticipation possible provient des inspections du travail, mais elles n'ont pas de lien hiérarchique avec les sous-préfets. Dans ces conditions, le dispositif envisagé sera une étape supplémentaire du démantèlement du service public, alors qu'il faudrait s'attacher à mieux répondre à la détresse des demandeurs d'emploi.