Vos prédécesseurs, lorsqu'ils nous ont présenté le texte de la loi HPST, l'ont placé sous l'angle de l'égalité devant la maladie, de l'égalité pour l'accès aux soins. Qu'en est-il aujourd'hui ?
Les inégalités devant la santé, la mort, la maladie se sont considérablement aggravées , pour des raisons socio-économiques, mais pas seulement. Il y a aussi des raisons culturelles liées aux difficultés, pour certains milieux culturellement défavorisés, d'accéder à tout ce qui concerne la prévention et notamment de recevoir les messages de prévention. Il y a encore des raisons environnementales qui touchent, par exemple, au logement, à sa qualité, à la qualité de l'air intérieur, à sa localisation par rapport à telle ou telle voie de grande circulation.
Notre système de santé est aujourd'hui classé par l'OMS, nous dit-on, parmi les meilleurs du monde. L'espérance de vie à la naissance est de 78 ans pour les hommes et 84 ans pour les femmes, mais avec des disparités géographiques majeures qui se confondent souvent avec les disparités socio-économiques.