Madame la présidente, madame la secrétaire d'État, monsieur le président de la commission, mes chers collègues, nous sommes réunis pour dresser un premier bilan de l'application de la loi HPST, qui a occupé en 2009 notre assemblée pendant plus de cent heures de débat et dont j'ai eu l'honneur d'être le rapporteur.
La loi nous proposait une réforme générale de l'organisation de notre système de santé en nous amenant à reconsidérer tout à la fois les problèmes de gouvernance, d'organisation territoriale, d'accès et de qualité des soins, de prévention et d'intervention médico-sociale.
Cette loi partait d'un constat. Notre système de santé garantit à chaque Français un très haut niveau de protection sociale. Ce système, tout à fait original, repose sur un équilibre unique : il privilégie à la fois une prise en charge collective du risque et le libre choix du médecin par le patient. Ce modèle fondé sur la solidarité, nous pouvons collectivement en être fiers : il garantit à la très grande majorité de nos concitoyens l'accès à des soins de qualité mais aussi au progrès médical.
Ce système a fait la preuve de son efficacité. Les résultats sont là : une prise en charge de haut niveau, un nombre de professionnels de santé par habitant parmi les plus importants, un maillage dense du territoire en termes d'établissements hospitaliers, une espérance de vie de 80,3 ans, parmi les plus hautes du monde et qui a progressé de dix ans entre 1960 et 2004.