Je peux vous apporter mon témoignage car après le vote intervenu le 21 décembre, j'ai eu l'occasion d'intervenir à ce sujet dans un grand nombre de médias : je vous confirme que l'opinion publique a été terriblement choquée par le fait que les députés s'exonéraient d'une sanction qu'on n'avait pas hésité à appliquer à un voleur de mobylette. C'est précisément le fait de traiter différemment parlementaires et citoyens qui pose un problème.
Si vous ne comprenez pas, monsieur le ministre, que c'est ce type de comportement qui aboutit, comme le soulignait François de Rugy, au rejet par l'opinion publique des responsables politiques, à l'abstention et au vote extrême, comme nous l'avons constaté lors des dernières élections, c'est véritablement que vous êtes aveugle.
C'est de cela que nous souffrons. Voilà pourquoi nous considérons que cet article est important. La commission en a eu bien conscience d'ailleurs. Son président et le rapporteur ont dû reculer par rapport à ce qu'ils avaient proposé.
J'attire une dernière fois votre attention sur le fait que c'est ce type d'attitude discriminatoire qui amène les citoyens à s'interroger sur la manière dont ils sont traités et celle dont les députés se traitent. C'est cela qui pose problème et uniquement cela. Il ne faut pas raconter d'histoires.